vendredi 7 octobre 2011

solitude

Alors là, chers patients, c'est peut-être une des pires choses qui peut vous arriver !
On se sent "comme une bougie qu'on a oublié d'éteindre dans une chambre vide".
"La tête baissée laisse le cœur sur l'estomac, l'estomac sur les genoux, ma tristesse n'a d'égale que le coup de gueule muet de l'enfant seul que nul ne calcule".
Seul comme devant un frigo vide, ou comme s'il n'y avait plus personne dans les rues de New York.
Vous l'aurez deviné, ceux qui en parlent le mieux ne sont pas forcément ceux qui en font le plus, et il s'agit, en l’occurrence, de notre cher Oxmo national ainsi que de nos chers Simon & Garfunkel, pas nationaux du tout, par contre.

En ce qui concerne Oxmo Puccino, le célèbre agent secret client du Lipopette Bar, amateur de chemises noires, celui que l'on surnomme Black Popeye, entre autres, je voudrais le crier sur tous les toits, c'est sûrement le plus grand rappeur français de tous les temps.
Il manie la rime avec une dextérité de haute voltige. Il est capable de faire valser Georges Brassens et Nas dans un même bateau. Il est aussi celui qui assume enfin l'héritage du hip hop dans son intégralité, ni rap conscient, ni rap de rue, le rap, ce n'est pas soit l'un, soit l'autre, c'est les 2. Le message et les tripes.
A ceux qui ne comprennent pas pourquoi j'écoute encore du rap depuis que j'ai 12 ans, je leur réponds "avez-vous entendu "qui peut le nier ?", "peur noire" ou justement .... "l'enfant seul" ????"




Celle-là ou l'autre version, celle en compagnie de ce suisse de trompettiste, Erik Truffaz, qui surpasse peut-être l'original !


Pour les autres, je n'aurai pas besoin de le faire. Par contre, il se peut qu'en leur compagnie, je me sente obligé de me justifier quant à mes goûts prononcés pour la douce mélopée, de celle que l'on n'entend pas beaucoup chez mes amis rappeurs, mais plutôt chez les amateurs de folk ou de country.
 
Pour ceux qui préfèrent la médecine douce, l'homéopathie musicale, je vous propose l'énormissime "The only living boy in New York" de Simon & Garfunkel.
Et alors là, je vous le dit tout de go, nous avons affaire ici à un hymne, un monument sacré de l'histoire de la musique.
Une intro simple mais digne d'une bonne intro à la Beatles ou Radiohead. Et un refrain .... ah mes amis ... quel refrain : ça monte en puissance, on est tout en émoi, et au moment où on sent monter la sauce, ça se calme pour nous emmener dans des contrées idylliques, avec des chœurs à couper le souffle, la douceur d'un champ de blé dans le Luberon un soir d'été ! Les chevaux qui galopent en liberté, crinière au vent ....
Et puis hop, ça remonte, l'écho sur la batterie, ça vient ça vient, non pas encore, on retourne au couplet, avec les chœurs des chevaux en plus !
Je n'en dis pas plus, vous verrez si ils envoient la sauce ou pas !!!
Ecoutez-donc ça :


On se sent pas forcément moins seul, néanmoins, les oreilles en plus, on en viendrait presque à aimer ça .... d'être seul !

1 commentaire: