dimanche 2 octobre 2011

gueule de bois

A défaut de citrate de bétaine, et si vous n'avez pas le luxe de passer votre journée entière affalé sur le canapé à regarder 12 épisodes de The Wire ou Breaking Bad, il ne vous reste qu'en dernier recours, City Boom Boom, du Groove Gang de Julien Lourau

L'anti-musique d’ascenseur donc et pourtant ... on pourrait presque y croire. C'est qu'on peut facilement se faire avoir. Pour peu qu'on n'ait pas l'habitude du jazz, encore moins du saxo, et hop, on classe tout ça à côté des Stan Getz-Samba-Braziou-les soirées de l'ambassadeur sont réussies !
Alors que là, on en est loin. Non pas que Stan Getz ne soit pas en odeur de sainteté de ce côté-ci de la salle d'attente, mais j'estime qu'on touche là à quelque chose de beaucoup plus personnel, novateur et risqué même.
Derrière un rythme binaire simple et plutôt groovy, Julien Lourau pose ici les bases de ce qu'il convient d'appeler la nouvelle scène jazz française. Nous sommes en 1998 et elle n'a absolument rien à envier à celle du nord, à celle d'outre-atlantique, ou à celle de Cuba. Alors c'est vrai que certains artistes n'ont pas attendu le troisième millénaire pour faire avancer la musique, c'est vrai (et c'est pas Texier qui est d'ailleurs souvent aux côtés du petit Julien qui va me contredire ) mais on assiste avec cet album à l'avènement du Label Bleu, à l'émergence d'une nouvelle scène plus que prometteuse. L'histoire le confirmera plus tard avec Bojan Z, Magik Malik, Eric Legnini, Noël Akchoté, Sebastien Martel, Eric Lohrer, Vincent Segal, Cyril Atef, voire même Sebastien Texier fils du père donc ...
Son véritable album, celui qui va enfin démontrer que non, le jazz n'est pas mort, ce serait plutôt The Rise, sorti quelques années plus tard, mais j'y reviendrai sûrement,

 

à la prochaine gueule de bois, qui sait ??

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