jeudi 29 septembre 2011

acnée purulente

Alors sur le coup, là, c'est vrai que je ne m'adresse pas à tout le monde.
En fait, ne sont concernés par cette ordonnance uniquement :
- les adolescents pubères et boutonneux, comme disait Akh dans le trop peu célèbre et néanmoins corrosif "j'ai pas de face";
- les hommes de 35 ans qui ne se laissent pas souvent pousser la barbe et qui, lorsque ça leur arrive une fois l'an, mettent des semaines à s'en remettre tellement leur petite peau fragile ne supporte pas les affres de la vie, c'est dru, ça pique, et on se dit qu'on aurait pieux fait de ne pas se la raser;
- les femmes qui, sous hormones, vivent extrêmement mal la cruauté du monde qui les entoure et qui, paradoxalement, voient fleurir sur leurs jolies visages une flore digne des plus grandes forêts primaires équatoriales;
- les touristes se baladant en Camargue ou sur une île tropicale dans laquelle sévissent ces saletés d'insectes vampires, les mistouques.
Et je pense qu'il y en a d'autres, tant pis.
Donc, les boutons, c'est pas cool, tout le monde le sait.
Et toutes ces crèmes pour jeunes ou pour femmes ou pour les 2, ça marche pas tout le temps.
Mais ne vous inquiétez pas, le docteur Poum etc a la réponse : un masque !
Et j'opterais même pour le masque qu’arbore MF Doom sur la pochette de Madvillain.

Alors Madvillain a sorti un des meilleurs albums de rap de l'après 90's, et c'est peu de le dire. Quoi qu'avec le pedigree des auteurs de ce véritable massacre, on aurait été fortement déçu d'un autre résultat. Il s'agit, entre autre, du plus grand faiseur de beat depuis la mort de Jay Dee, le talentueux Madlib. Celui-là même qui officia avec Lootpack d'abords, puis pour Declaime, Talib Kweli, Jay Dee, Strong Arm Steady, et tant d'autres, en touchant au jazz, à la musique funk brésilienne, à l'électro .... un vrai touche à tout qui excelle dans presque tout ce qu'il entreprend. Prenez l'album de remix de Blue Note, c'est une pure merveille qui mérite amplement d'être prescrite.
Mais si l'on ne devait retenir qu'un seul de ses exploits, ce serait sans aucun doute son projet avec MF Doom, Madvillain donc.
C'est que le MF Doom, en plus d'avoir traversé le pays de la peine de mort pour se remettre en question niveau rap, il a un peu abusé des pseudos, des surnoms, des AKA. On le connaît aussi sous les sobriquets de Viktor Vaughn, Metal Finger (écoutez la série des 9 Metal Finger, des pépites d'instrus hip hop funky jazzy groovy, les 9 merveilles du monde !) mais surtout Super Villain. Donc, ça donne Madlib + Super Villain = Madvillain.
Comme Danger Mouse + MF Doom = Dangerdoom,
ou aussi Jay Dee + Madlib = Jaylib
ça, c'est pour les incultes.
Donc, en 2004, un des meilleurs MC de tous les temps (il faut dire qu'il a une tchatche très particulière et plutôt aiguisée, le MF en question) s'acoquine avec un des meilleurs producteurs de tous les temps, pour révolutionner le rap en y insufflant un esprit complètement punk, fourre-tout, et déjanté. Un peu comme si le fantôme de Thélonius Monk s'était emparé de leurs corps pendant l'enregistrement.
C'est une leçon de finesse et de richesse instrumentale (non mais où va-t-il chercher tous ses samples ???), une maîtrise rythmique qui frôle la perfection, et une dextérité vocale impressionnante.
Je pourrais vous prescrire le seul "Accordion",


car il résume en moins de 2 minutes l'ambiance de cet album, mais je ne résiste pas à l'envie de vous faire goûter à "Bistro"


ainsi qu'au terrible "Rhinestone Cowboy"


Allez, un dernier pour la route, c'est d'ailleurs leur dernière sortie, ça date de 6 mois ou un peu plus, et c'est carrément monstrueux. Le gars, il est complètement barré, il sample un vieux morceau allemand, comme si le Wu Tang sortait un tube intergalactique en samplant Gérard Lenormand, non mais .... Ils n'ont plus aucun respect ces foutus rappeurs !


C'est mieux que des boutons plein la poire quand même, vous ne trouvez pas ???

mardi 27 septembre 2011

toxicomanie

Désolé si le cabinet est resté fermé pendant si longtemps, c'est que votre bon docteur Poum Poum Tchak était invité à un colloque des laboratoires Servier. J'avais perdu mon médiator !
Là, ça va mieux, j'ai moins mal au ventre et je dois vous parler de toxicomanie.
Donc, votre fils se drogue, et vous êtes inquiet. Vous ne vous rappelez plus ce que vos parents vous ont dit lorsqu'ils vous ont surpris dans votre chambre à tirer sur un petit bédot ? Vous ne vous souvenez pas de ces arguments si convaincants, de ceux qui vous remettent dans le droit chemin ?
Une seule solution, un seul mot : "straight edge".
C'est un mouvement issu de la scène punk hard-core de Washington qui prône (prônait je pense) une abstinence totale d'alcool, de drogues, de sexe, de ..... Oh my god, mais où vont-ils chercher tout ça ?
Il est associé à Ian McKaye, éminent membre de Minot Threat mais surtout de Fugazi.

Ah enfin !!!!! on y vient ! Depuis le temps qu'il nous en parle, de ce Fugazi .... Fugazi par ci .... Fugazi par là, et toujours rien ..... on va enfin savoir !!
Et je ne peux pas vous parler de Fugazi sans évoquer le souvenir de la première rencontre avec ce groupe. Cet épisode fait partie des moments les plus marquants de ma vie, et il continuera de me hanter jusqu'à la fin 2012 si on ne fait pas attention.
Bref, nous étions, mon ami Baleinouze et moi-même, assis à la table de sa cuisine d'étudiant, au début des années 90. Je venais d'acheter "Thirteen songs", le premier album de Fugazi, sorti quelques années auparavant. Il nous tardait de l'écouter, ça faisait quelques temps déjà qu'on y pensait. Nous voilà donc à cette table et mon cher ami étudiant insère le cd dans la fente, après nous avoir servi une petite bière pour étudiant fabriquée dans le nord de la France, donc pas très chère et pas très bonne, passons.
Le premier morceau commence et à ce moment-là, il s'est produit un truc très étrange : nous n'avons pas ouvert la bouche pendant 2 heures, soit 2 écoutes d'affilée. 2 heures sans parler, les oreilles scotchées aux enceintes, à se regarder, et à halluciner. Au bout de 2 heures, j'ai du dire quelque chose dans le genre "j'ai jamais rien entendu d'aussi bon de toute ma vie !!!"
Ces 2 heures ont bouleversé ma conscience, non pas de l'humanité, mais de la musique. J'ai été complètement scotché, nous étions complètement scotchés. Ca nous a cloué sur place, figé, à se demander ce qui venait de se passer. Et ce qui venait de se passer, c'est que Fugazi venait de changer notre vie, en tout cas la mienne.
J'ai suivi la carrière de ce groupe durant plus d'une décennie, à attendre le prochain album, à ne jamais être déçu, jusqu'à ce que je me lasse, non pas du groupe ni de leur musique, mais du son des guitares en général. Je me suis réveillé un jour en ne voulant plus écouter de rock, ni aucun groupe à guitare. Bon, j'y suis revenu, mais ça m'a permis de m'ouvrir à tant d'autres styles que je ne regrette rien.

Cette ordonnance commence à traîner en longueur, il ne faut pas que je m'éternise, je vous offre donc un des chefs-d’œuvre de Fugazi, j'ai nommé "the argument", sorti en 2001 sur l'album du même nom.
J'aurais pu en choisir d'autres .... et je le ferai sûrement prochainement.
D'ici là, bonne écoute.


Ah, au fait, en passant, il faut savoir que cette histoire de "straight edge", c'est de la foutaise, enfin, non, ça a réellement existé, mais ce pauvre Ian Mckaye n'a absolument rien à voir avec ce mouvement, beaucoup le pensent, mais en vérité, et bien c'est pas vrai. La vérité, c'est que certaines paroles d'une de ses chansons, à l'époque de Minor Threat, ont été complètement interprétées et qu'on a cru qu'il voulait dire abstinence ! C'est lui qui le dit. Comme quoi ... la drogue  ....... c'est vraiment pas bon !

dimanche 18 septembre 2011

otite chronique

Allez de ce pas vous faire remplacer le tympan, le restaurer, changer d'oreille ou ce que vous voulez, mais faîtes quelque chose ! Et vitement !!!
Si vous ne faîtes rien, cette cochonnerie va se transformer en surdité, et là, vous ne pourrez plus écouter les bons remèdes de votre cher et dévoué docteur préféré. Autant se suicider tout de suite ! Parce que, ne plus écouter toutes les foutaises qu'on est obligé de se farcir à longueur de journée, à la rigueur, ça, ça passe, c'est même pas plus mal ....
Mais ..... la musique ...... oooooh ..... la musi .... keu ....... je sais ....... sera ..... la clé ...... de l'amour ...... de l'ami....... oups, je m'égare, où en étais-je ?
Bon bref, quoiqu'il en soit, vous avez tout intérêt à vous en préoccuper.

Et en dernier recours, il vous reste ce bon vieux coton tige. Mais attention, il ne faut pas en abuser, ça peut vous abîmer l'oreille, ce qui serait fort dommage, n'est-ce pas ? Il faut donc s'en servir avec parcimonie.
D'ailleurs, en parlant de coton tige, de parcimonie et d'oreille, il me vient à l'esprit le meilleur souvenir de coton tige de toute ma carrière de chroniqueur d'otite? Je parle bien entendu du grand  Q-Tip. Et pour en parler, je vous propose d'écouter "Wait up", véritable bombe rapologique qui constitue peut-être la pierre angulaire de toute l’œuvre de notre regretté J-Dilla, pape de tous les beatmakers, icône et symbole des plus grands producteurs, peut-être le meilleur faiseur de sons que j'ai pu entendre jusqu'à aujourd'hui.


Nous sommes en 1999, l'âge d'or du Hip Hop touche à sa fin, en témoigne la fin d'A Tribe Called Quest. Ce groupe a révolutionné le genre, il y a posé sa griffe Jazzy, son côté détendu et surtout a permis de ne pas forcément associer rap et gangsters, rap et violence, rap et flingues, rap et femmes à poil, bref, l'image du rap a beau être égratignée à pas mal d'endroit, si elle ne l'est pas plus que ça, c'est en grande partie grâce à des gars comme eux, et quelques autres.
A la séparation du groupe, Q-Tip se tourne vers son vieux pote Jay Dee qui se sépare lui aussi doucement de son Slum Village, et avec qui il enregistre un premier album solo "Amplified" qui restera à jamais gravé comme l'empreinte qu'il aura laissé à ce mouvement.
Q-Tip aura non seulement milité pour le Hip Hop, façonné ce genre à sa manière, produit des sons pour Nas, Mobb Deep, mais il aura surtout laissé ce témoignage, de ce qui restent, car il y aura rarement mieux, une œuvre à part entière dans l'histoire du rap.

Ce son de caisse claire qui tape et qui retape, cette rythmique si typique des productions J-Dilliennes, ce son à la fois crasseux et jazzy, sale et tellement classe à la fois, comme si des intellos se mettaient à écrire des bouquins pour les plus grands lascars !


Allez, je vous prescris également l'autre remède qui va avec, le délirant "NT", en compagnie de ce chien fou de Busta Rhymes, capable du meilleur comme du pire, et dans ce cas, du meilleur.
Ecoutez la fin, l'instru s'arrête à 3.00 et là, Busta commence à s'exciter comme un enragé, c'est tout simplement délirant et unique dans le genre, seul Ol'Dirty Bastard avait osé se lâcher comme ça avant !!!!
Ca vaut vraiment le coup d'oreille !! Profitez-en, elle marche encore.
Par contre, je vous l'accorde, c'est pas la meilleur pochette qu'on ait vu, ça c'est sûr, c'est pas la pire, mais c'est loin d'être un modèle du genre !

lundi 12 septembre 2011

caries #2

Bon, je reste sur ma lancée, je vais perdre le rythme sinon.

Dans la série "tube qui envoie", je vous présente Miss Dynamite et son éloquent "Dy-Na-Mi-Tee".
En plus, elle est presque voisine avec la délicieuse M.I.A., ça veut rien dire mais quand même.
La première fois que je l'ai entendue, je suis resté assis, le cul par terre, transis et ébahi devant tant de maîtrise, de groove, de "sensual healing", surtout venant d'une toute fraiche adepte du garage UK, sur le cul j'étais, et j'ai mis un certain temps pour me relever !

caries #1

Ne croyez surtout pas ceux qui vous conseilleront d'acheter ces espèces de colliers d'ambre qui, soit disant, soignent tous les maux de dents. Pour lutter contre les caries, vous n'avez qu'une seule chose à faire, vous munir d'un bon tube. Un tube de ce que vous voulez, un tube de dentifrice, un tube à essai, un tube inox, ou un bon vieux tube imparable et indémodable.
Et à ce sujet, j'en ai plusieurs à vous proposer. Le premier va inaugurer une série de bons tubes bien comme il faut, de ceux qui vous font sauter au plafond, qui vous transforment en moonwalker, qui vous chuchotent à l'oreille de foncer vous allonger près de votre dulcinée pour lui faire ressentir toute la sensualité qui repose en vous, de ceux qui vous font exploser les neurones et de ce fait, les oreilles des voisins, de ceux qu'on écoute 42 fois à la suite, un tube qui envoie du gros, quoi ...
Et des bons tubes, il y en a plus qu'on ne le croit.
Donc le premier d'une longue série qui ne sera jamais exhaustive, c'est le succulent "Paper planes" de cette très charmante M.I.A.  

 Elle nous vient de Londres, mais aussi du Sri Lanka et en fait, d'un peu partout tellement elle voyage. Elle en profite pour aller piocher dans toutes les influences qu'elle rencontre au grès de ses trips.
Elle a su s'entourer de petits filous tels que Diplo et Switch pour assurer une prod' bien souvent efficace. Elle sample les clash et représente à elle seule toute celle nouvelle scène électro-pop-funky-hip-hop à la Santogold, Ebony Bones, que même les plus grandes soit disant stars de la pop tentent très maladroitement de pomper.
Moi, je la trouve terrible, et ses avions de papiers aussi.


Après, de vous à moi, les colliers d'ambre, en vrai, j'ai jamais essayé  ...

vendredi 9 septembre 2011

racisme

Parce qu'effectivement, c'est une maladie, et qu'elle se soigne ... laissez-moi le croire !!!
Qui aurait cru, ne serait-ce qu'il y a une dizaine d'année, que les USA auraient un président black ??!!!
Donc oui, on en guérit forcément.

En tout cas, si ça se soigne, ça ne peut être qu'avec cet hymne pour la lutte des droits civiques afro-américains, j'ai nommé le grandiose "Is it because I'm black" de ce cher Syl Johnson.

Composé en 1969, ce morceau devenu culte a la particularité d'exprimer avec une puissance presque rageuse ce que les blacks américains ressentaient en pleine société d'apartheid. C'est corrosif, c'est émouvant, c'est tranchant, aiguisé, c'en est même violent. Moi, je ne m'en suis pas vraiment remis.
A un moment, il s'arrête même de chanter, pour parler, crier ce qu'il a dans les tripes, un peu comme Oxmo dans son premier album dans "peu de gens savent", non, ça ne vous dit rien ?

You see, i've heard somebody say one time "you can make it, if you try !" and some of us, we tried so hard, yes, we tried so hard, so hard, i want you to know that i don't speak for myself ....

En tout cas, le fait est que ce morceau en a fait, des émules, il a été samplé (Cypress Hill notamment), repris, et c'est tout naturel qu'il ait été érigé en véritable hymne.

Et ce riff de guitare diabolique, mélangeant mélancolie et colère ....














Et en cadeau, je vous prescris le générique, en version reggae, par les laboratoires Ken Boothe, et je m'avance un peu, mais  c'est presque aussi bien que l'original !

jeudi 8 septembre 2011

exorcisme

un petit remontant si vous avez le diable qui vous chatouille les neurones.

 Il s'agit de Gil Scott Heron, précurseur du rap, dans les années 70, chantre du slam, du soul-jazz.
Des titres mythiques samplés un million de fois, un militantisme radical, un écorché vif. Case prison, case drogue, case dépression et puis y a pas longtemps, case renaissance, exorcisme même, avec un album pour le moins original, "I'm new here", mêlant son glorieux passé aux sons d'aujourd'hui, quelques goutes d'électro, de rock, et toujours cette voix incroyable ...
Le morceau, c'est "Me and the devil" et on n'aurait pas pu trouver mieux.


Il est mort y a pas très longtemps, j'ai été triste.

parkinson

Délire !!!!! C'est trop ouf ce truc, tu crois que tu t'es pris 3 rails de coke, un par le nez, l'autre par les oreilles et le troisième, euh, je sais pas trop, par les yeux on va dire, d'ailleurs, t'en crois pas tes yeux tellement t'as la bougeotte.
Mais non Ducon, c'est pas la coke, c'est Parkinson, et ça veut dire que t'es mal barré si tu te calmes pas illico presto tes terminaisons nerveuses. Et pour ça, une seule antidote, le bien nommé "In space" de Röyksopp.

En apesanteur, voilà, c'est ça, tu te retrouves en apesanteur, en lévitation même, c'est magique.
Alors ces deux norvégiens ont sorti un premier album électro plutôt pas dégueu, carrément bon même. Mais après, je sais pas, ils ont perdu en lévitation. Les albums qui suivent sont un peu décevants, je trouve, avec quelques bombes par ci par là, mais la plénitude dans laquelle on se trouve en écoutant "in space", je ne l'ai plus jamais retrouvée. Dommage parce que ça vaut le coup d'oreille.
Qu'en dîtes-vous ?

illettrisme

"Apprends moi à lire
Apprends moi à écrire
Voilà les choses que tu peux faire pour moi"


On se croirait en classe de CP. Au fond de la classe, un pauvre gamin se lève et balance tout ça à sa maîtresse, comme si la maîtresse en question n'y avait pas pensé !!! .... Si c'est pas mignon ...
Et bien non, figurez-vous que cette complainte surréaliste est clamée par Kazu Makino, la langoureuse chanteuse de Blonde Redhead, dans un chef d’œuvre moderne et musical savamment nommé ... "Melody"
Alors à qui le dit-elle, qu'elle ne sait même pas lire ? On se sait pas trop, mais bon, ça donnerait presque envie de devenir instit' !!

Bon je sais, c'est quelque peu grossier et un tantinet tiré par les tiffs, mais que voulez-vous ?
Figurez-vous qu'en me relisant, je me suis rendu compte que je parlais souvent de Sonic Youth et de Fugazi, mais que je ne les avais jamais prescrits. Grand bien me fasse, c'est exactement ce que je m'apprêtasse à ne pas faire, quoique ..... on pourrait presque avancer que :
Sonic Youth + Fugazi = Blonde Redhead      ou presque !
En effet, si Blonde Redhead doit bien quelque chose à quelques uns, c'est bien à Sonic Youth et à Fugazi : même son, mêmes riffs de guitare (si si , sur un morceau, c'est exactement le même), même style (au début du moins), d'ailleurs ils ont été produits à plusieurs reprises par des membres de Sonic et Fugazi, c'est pour dire ....
Pour dire quoi ??? Eh ben que maintenant, ils font du reggae .... va savoir, moi, j'aime bien le reggae.
Voilà donc un des plus beaux morceaux qu'il m'ait été donné de prescrire, et je sais, ça n'a rien à voir avec l'illettrisme mais on s'en tamponne un peu le coquillard !!!
Écoutez plutôt :

 

Par contre, une chose est sûre, c'est qu'ils ne connaissent pas Michel Gondry, sinon, leur clip n'aurait pas été aussi ridicule !!!

mercredi 7 septembre 2011

retour de vertige

Bon, The Bad Plus, ça n'a pas marché, il vous en faut un peu plus pour planer ...
Qu'à cela ne tienne, on ne trouve pas le remède miracle du premier coup, et à chaque fois.
Donc, avec ça, c'est sûr, vous vous envolerez et pas qu'une fois !

Alors ça, c'est Fat Jon The Ample Soul Physician, ou Fat Jon tout court si vous préférez.
Il vient d'un groupe de hip hop dénommé Five Deez de Cincinnati. Ils ont traîné avec Hi-Tek, Talib Kweli (donc du plutôt beau monde quand même) mais surtout, derrière leur étiquette de clowns et de rigolos (ils aimaient ne pas se prendre au sérieux, ce qui est rare pour un groupe de rap quand même, vous en conviendrez), il y a une sacré richesse à la production, c'est prolifique, éclectique, ça va puiser autant dans le jazz que le trip-hop. D'ailleurs, il a pas mal fricoté avec des japonais, dont Nujabes, plutôt dans le style abstract hip-hop, et ça se sent à l'écoute de ce morceau.
Bref, lui, il est vraiment très fort, et je le classe avec les rares beatmakers qui planent vraiment au dessus du lot, à savoir Kan Kick, Madlib, J Dilla, Exile, Flying Lotus, Spinna, Apollo Brown, Oddisee, Amplive, 9th Wonder, Nicolay, Hezekiah et Jneiro Jarel, bon, j'en oublie sûrement, mais j'y reviendrai.

Allez, c'est quand même mieux qu'un spliff :

asthénie

Ou coup de fatigue pour les ignares.  C'est une sensation d'affaiblissement que l'on rencontre chez beaucoup de gens, et pas seulement des gens qui travaillent, c'est pour dire comme ce fléau est vicieux.
Les symptômes se déclenchent très souvent avant d'aller bosser ou de faire quelque chose. Ou bien entre midi et deux, au moment de reprendre après la pause, et c'est vrai que c'est assez contraignant. On a envie de dormir, de s'allonger, de s'écouter un bon petit morceau aperçu chez ce bon vieux docteur Poum Poum Tchak, et on est obligé d'aller se casser le bas du dos pour un patron qui vous remplacerait volontiers s'il n'y avait pas des lois qui l'en empêchaient, coquin de sort !!
Alors après, c'est vrai que quand on a très envie de faire le quelque chose qu'on a prévu de faire, et qu'on y est pas obligé, alors là, on est beaucoup moins fatigué, c'est très bizarre, enfin bref.
Donc si ça vous arrive, il vous est proposé plusieurs solutions, la première n'est pas très rentable, enfin, pour un certain côté de l'hémicycle, ça s'appelle le RSA. Mais c'est pas franchement folichon, ça fait pas bander les filles quant tu dis,"je me shoote au RSA moi !"
La deuxième, c'est de se trouver un boulot qui nous plait, style chanteur ou musicien, acteur de film porno ou de films tout court à défaut, et ça, par contre, les filles elles adorent, mais bon c'est difficile à ce qu'il paraît.

 Sinon, la troisième et la plus radicale, c'est un bon café, ou un truc qui y ressemble, comme ce "Prepare your coffin" de ce magistral orchestre à géométrie variable qu'est Tortoise, et c'est dans leur album "Beacons of Ancestorship".
Comme on dit, ça dépote, ça envoie du bois, et du gros, et quand en plus ça vient d'un groupe qui signe plutôt des orfèvreries cinématographiques, ambiance post-rock, jazzy, on est d'autant plus surpris, on se croirait chez Sonic Youth ou Fugazi (tiens, encore eux, va falloir que je les prescrive bientôt ceux-là !!!).

Bon, je vous laisse apprécier, vous revigorer, vous remplir de force pour la journée, recharger vos batteries ou simplement siroter un bon café .... moi, de toute façon, j'aime pas le café.