mardi 27 septembre 2011

toxicomanie

Désolé si le cabinet est resté fermé pendant si longtemps, c'est que votre bon docteur Poum Poum Tchak était invité à un colloque des laboratoires Servier. J'avais perdu mon médiator !
Là, ça va mieux, j'ai moins mal au ventre et je dois vous parler de toxicomanie.
Donc, votre fils se drogue, et vous êtes inquiet. Vous ne vous rappelez plus ce que vos parents vous ont dit lorsqu'ils vous ont surpris dans votre chambre à tirer sur un petit bédot ? Vous ne vous souvenez pas de ces arguments si convaincants, de ceux qui vous remettent dans le droit chemin ?
Une seule solution, un seul mot : "straight edge".
C'est un mouvement issu de la scène punk hard-core de Washington qui prône (prônait je pense) une abstinence totale d'alcool, de drogues, de sexe, de ..... Oh my god, mais où vont-ils chercher tout ça ?
Il est associé à Ian McKaye, éminent membre de Minot Threat mais surtout de Fugazi.

Ah enfin !!!!! on y vient ! Depuis le temps qu'il nous en parle, de ce Fugazi .... Fugazi par ci .... Fugazi par là, et toujours rien ..... on va enfin savoir !!
Et je ne peux pas vous parler de Fugazi sans évoquer le souvenir de la première rencontre avec ce groupe. Cet épisode fait partie des moments les plus marquants de ma vie, et il continuera de me hanter jusqu'à la fin 2012 si on ne fait pas attention.
Bref, nous étions, mon ami Baleinouze et moi-même, assis à la table de sa cuisine d'étudiant, au début des années 90. Je venais d'acheter "Thirteen songs", le premier album de Fugazi, sorti quelques années auparavant. Il nous tardait de l'écouter, ça faisait quelques temps déjà qu'on y pensait. Nous voilà donc à cette table et mon cher ami étudiant insère le cd dans la fente, après nous avoir servi une petite bière pour étudiant fabriquée dans le nord de la France, donc pas très chère et pas très bonne, passons.
Le premier morceau commence et à ce moment-là, il s'est produit un truc très étrange : nous n'avons pas ouvert la bouche pendant 2 heures, soit 2 écoutes d'affilée. 2 heures sans parler, les oreilles scotchées aux enceintes, à se regarder, et à halluciner. Au bout de 2 heures, j'ai du dire quelque chose dans le genre "j'ai jamais rien entendu d'aussi bon de toute ma vie !!!"
Ces 2 heures ont bouleversé ma conscience, non pas de l'humanité, mais de la musique. J'ai été complètement scotché, nous étions complètement scotchés. Ca nous a cloué sur place, figé, à se demander ce qui venait de se passer. Et ce qui venait de se passer, c'est que Fugazi venait de changer notre vie, en tout cas la mienne.
J'ai suivi la carrière de ce groupe durant plus d'une décennie, à attendre le prochain album, à ne jamais être déçu, jusqu'à ce que je me lasse, non pas du groupe ni de leur musique, mais du son des guitares en général. Je me suis réveillé un jour en ne voulant plus écouter de rock, ni aucun groupe à guitare. Bon, j'y suis revenu, mais ça m'a permis de m'ouvrir à tant d'autres styles que je ne regrette rien.

Cette ordonnance commence à traîner en longueur, il ne faut pas que je m'éternise, je vous offre donc un des chefs-d’œuvre de Fugazi, j'ai nommé "the argument", sorti en 2001 sur l'album du même nom.
J'aurais pu en choisir d'autres .... et je le ferai sûrement prochainement.
D'ici là, bonne écoute.


Ah, au fait, en passant, il faut savoir que cette histoire de "straight edge", c'est de la foutaise, enfin, non, ça a réellement existé, mais ce pauvre Ian Mckaye n'a absolument rien à voir avec ce mouvement, beaucoup le pensent, mais en vérité, et bien c'est pas vrai. La vérité, c'est que certaines paroles d'une de ses chansons, à l'époque de Minor Threat, ont été complètement interprétées et qu'on a cru qu'il voulait dire abstinence ! C'est lui qui le dit. Comme quoi ... la drogue  ....... c'est vraiment pas bon !

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