Affichage des articles dont le libellé est folk. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est folk. Afficher tous les articles

vendredi 15 février 2013

les conseils du véto

Pour devenir un chacal, rien de mieux qu'un bon petit Villagers et ce fantastique "become a jackal" qui pourrait rester dans les annales.
Je trouve cet irlandais (oui, ils sont pas très nombreux en réalité ces villageois) bien au dessus de tous ces bouseux folkeux à la barbe de 3 jours trop parfaite pour prétendre sentir le bon vieux foin des campagnes, là, on y est en plein, dans les campagnes, et même ailleurs.
Il vient de sortir un deuxième album, mais je n'ai toujours pas enlevé son premier de ma platine alors je préfère parler de celui-là : il s'appelle aussi "become a jackal" et il est très bon.


J'ai failli ne retenir que les vertus vaporeuses et alcoolisées des villageois au féminin, mais bon tampax, ce sera pour une prochaine fois, il y en aura d'autres !

jeudi 31 janvier 2013

cyclone tropical intense

"Paraît-il, lorsqu'elle chante ... la pluie s'arrête"

J'ai comme une impression de déjà dit, pourtant, on n'a pas encore parlé de Laura Gibson.
Un peu comme si Tom Waits s'était transformé en femme, qu'il avait perdu sa voix caverneuse et qu'il avait rencontré Great Lake Swimmers.
Je ne comprends pas pourquoi elle est pas plus connue que Norah Jones ???


vendredi 14 décembre 2012

vache qui pisse

"Paraît-il, lorsqu'elle chante ... la pluie s'arrête"
J'insiste, mais ça vaut le coup.

mercredi 5 décembre 2012

carries #4

Ce groupe me réconcilie définitivement avec le Rock, et je pense que je n'écouterai plus seulement Radiohead dans mes moments de grande tristesse urbaine.
Et de tubes, ces ours du nord n'en ont pas fait qu'un seul :





vendredi 30 novembre 2012

orage

"Paraît-il, lorsqu'elle chante ... la pluie s'arrête"



Je me répète.

mardi 27 novembre 2012

grisaille

"Paraît-il, lorsqu'elle chante ... la pluie s'arrête"



PS : j'étais un peu pris ces temps-ci, j'avais un truc dans les bras ...

mercredi 28 mars 2012

Le syndrome de Hamelin

Oui, je sais, ça faisait un bail ... bref.
Il est grand temps pour moi de vous parler de Thomas Dybdahl, car les maux de l'âme n'ont pour lui aucun secret.
 
Il est en effet capable de soulager n'importe quel cœur blessé, n'importe quel cœur serré, n'importe quel cœur croisé ... et j'en passe.
Si ce gars-là était remboursé par la sécu, n'oublions pas que vous êtes chez votre docteur, il n'y aurait plus aucun trou nulle part !
Ni dans la sécu, ni dans l'ozone, ni dans quelque galaxie, sauf peut-être au milieu de certains Donuts (RIP J-Dilla, repose en paix !!!)

Et si les hommes, je veux dire les êtres humains, étaient les enfants du conte des frères Grimm, vous savez, cette histoire où tous les enfants suivent, enchantés et même hypnotisés, un joueur de flûte, prions tous les dieux de la terre et d'ailleurs que ce joueur de flûte n'ait aucune mauvaise intention.
Car Thomas Dybdahl serait notre joueur de flûte de Hamelin et on le suivrait partout s'il le fallait.
Sa mélopée vous prend par les tripes, après avoir envahi vos oreilles, anéanti votre cœur, on y revient, et bloqué votre souffle, pour enfin s'échapper non pas par les pieds, mais par les pores de votre peau, vous savez, ce truc bizarre qu'on appelle le "frisson" !!!
 

Je devais vous parler de Thomas Dybdahl car il est celui qui m'a le plus ému depuis Marvin Gaye !!!
ça n'a peut-être rien à voir me diront certains, musicalement parlant j'entends, quoi que .... vous avez entendu cette voix ? On n'est pas un peu dans l'essence même de la soul ?!
 
 
Ce type a forcément été touché par la grâce ou je ne sais quel truc inexplicable, le genre de truc qui peut vous amener un jour à vous dire "Ah ben tiens, ça alors, ce n'est pas parce que je ne l'explique pas que ça n'existe pas !" 
Je sais pas moi, mais à sa naissance, les fées, les muses, les mouches, les tout ce que vous voulez se sont penchées sur son berceau, je vois pas d'autre explication, parce que tout ce qu'il touche se met à briller de ce feu étrange qui ... oups, pardon, je m'égare.


Il se dégage de ses chansons une sensibilité poignante, que ce soit dans sa voix, ses mélodies, ses arrangements, tout ce qu'il touche brille je vous dis.
Et je n'oublierai jamais ce jour de septembre 2006 où, assis devant mon ordinateur, je découvrais, médusé devant l'écran, et surtout devant mes petites enceintes, la voix de Thomas sur i-tunes, en tombant dessus un peu par hasard. En fait, je cherchais un morceau de Jaga Jazzist, un drôle de super groupe formé de 15 musiciens de jazz qui s'essaient à l'électro, sur scène ça dépote mais je m'égare encore un peu. Ah oui, il faut savoir que ce lutin norvégien a aussi fait 2 albums avec certains de Jaga et d'autres groupes dans le style glut, mélangeant jazz, électro, pop, c'est assez intéressant, j'en parlerai sûrement plus tard.
D’ailleurs, il reste quelques traces de ses élucubrations un peu expérimentales dans ses albums : 
 
 
Bref, il a suffi d'une écoute pour que je passe les 4 heures suivantes à écouter un par un les autres morceaux qu'Apple avait eu la bienveillance de me proposer.
J'ai, dans la foulée, acheté tous ses albums, et n'ai écouté que ça pendant des mois. Et ça fait 7 ans que ça dure et j'en parle toujours, faut que j'arrête !

dimanche 22 janvier 2012

Résurrection

Non, Bill Withers n'est pas mort !!!
Souvenez-vous, le génie trop peu connu auteur de tubes gigantesques de la soul des 60's et 70's, père du "aint' no sushine" et de "lean on me".
Bon, en réalité c'est vrai qu'il n'est pas mort, et c'est tant mieux pour lui mais quand même, il pourrait très bien l'être, je veux dire, mort. Bon et bien dans ce cas, il faudrait qu'il ressuscite !
Prenez James Brown, Solomon Burke, Marvin Gaye, Gil Scott Heron, Lee Moses, Nina Simone, Curtis Mayfield, Isaac Hayes, Otis Redding, eux, ils sont bien morts, et il en faudrait des résurrections, à la pelle !
En ce qui concerne notre cher Bill Withers, le jour où il passera de vie à trépas, ce que nous ne lui souhaitons pas, fort évidemment, on pourra quand même le résurrecter, et avec la manière, et avec brio et surtout avec Michael Kiwanuka !!
 
Le jeune Michael Kiwanuka est anglais, mais aussi ougandais, et il a signé ces derniers mois quelques véritables petites pépites dignes de ce cher Bill Withers, en attendant son album qui ne devrait à priori pas tarder. Il a même l'affront d'aller nous rappeler aux bons souvenirs de Fela, c'est pour dire, et parfois, il porte même les habits du troubadour Folkeux de Mister Bob Dylan, et il le fait très bien.

Vous me direz "ok, peut-être, c'est bien beau tout ça, mais s'il ne fait que copier ses pères, à quoi ça sert ??" Et bien je vous répondrai qu'il ne fait justement pas que copier ses pères, il les tutoie et les transcende, c'est consternant de voir à quel point il a intégré les bases de la soul music à son âge, et il en n'a que 24 !!!
Pour preuve, ses morceaux ont le parfum et la fraicheur de ces premiers moments qui nous ont tant fait frissonner, lorsqu'on se disait que rien de dépasserait la première fois. Il a tellement tout compris qu'il peut même se permettre d'aller plus loin, et de frôler la grâce de la douceur juste après le groove et la rage inhérente à la bonne vieille soul music !!!

Je parierai toutes mes paires de roupettes sur sa frimousse et jure que désormais, mon réfugié africain préféré n'est plus Corneille, mais bel et bien Michael Kiwanuka, tiens-toi le pour dit !!!






mercredi 9 novembre 2011

stress

Un petit coup de stress ? Pas de câlin en vue, ou personne pour le faire ? Pas de zamal non plus ? Mais un besoin irrépressible d'être apaisé ?
Bon alors voilà :

On dit de certains humoristes qu'ils pourraient vous faire rire même en lisant le bottin ...
Et bien Solomon Burke, lui, il pourrait le chanter ... le bottin, qu'il vous ferait frissonner : c'est de la testostérone dans un gant de velours
C'est le " Marlon Brando " de la Soul.
Eh les filles, on ne s'affole pas, ce n'est pas la peine de reluquer le thermomètre toutes les 30 secondes, il bouge pas, c'est pas la température qui baisse ... c'est juste sa Voix ...  grave, grave... le plus bel instrument de ce morceau.
Il pourrait chanter dans une église, y taquiner les anges ... accompagné d'un orchestre de gospel ou d'un orchestre symphonique, d'un orgue ou d'une guimbarde, ça ne changerait rien, au final, c'est toujours du baume pour les bleus ....... les blues de l'âme . 
Quand on pense qu'il n'a failli rien faire, ç'aurait été un des plus grand gâchis musical de ces dernières décennies !!!!
Imaginez, Solomon Burke n'est pas un débutant, il a chanté la soul à peu près au même moment que James Brown. Grand mal lui a pris, car le petit James, malgré sa frêle silhouette comparée à celle de l'imposant Salomon, lui a tellement fait de l'ombre qu'on a à peine entendu parler de lui, tout juste une apparition dans la BO de Dirty Dancing, c'est pour dire !!! et il s'est noyé dans les affres de la dépression et de l'attente d'un succès qui ne viendra jamais. Pourtant, sa voix, sa voix ........
Au début du millénaire, un blanc-bec nommé Joe Henry, dont on entendra parler à plus d'un titre dans les lignes de ce blog, vient le voir et lui propose rien d'autre que la résurrection : un album produit de main de maître, d'une finesse sonore, d'une qualité instrumentale dépassant le cadre de la soul, du gospel, du blues, du jazz .... on est dans les confluents de toutes ces musiques l'espace d'un album, et cet album, c'est "Don't Give Up On Me"

Allez-y, pour les blessures de l'âme mais pas que, allez-y pour tout.

En voici un petit aperçu :
Sachez aussi qu'en dépit des apparences, et des préjugés, il s'est également acoquiné avec quelques grands noms de la country.
Oh, sacrilège, il a osé le dire, il aime la country, cette musique de cowboys qui taquinent la gâchette, tétinnent la bibine, le lasso et les rodéos, ces ploucs républicains racistes et machos comme peuvent l'être certains premiers ministres italiens ....
Et bien non, détrompez-vous, vous n'y êtes pas du tout et un jour peut-être aurais-je l'occasion de vous montrer que tout n'est pas tout blanc ou tout noir dans la country.
Pour en revenir au grand Solomon Burke, il est un des rares, avec Ray Charles notamment, à avoir fricoter avec la country, et c'est très bien comme ça. Un exemple ?

Voilà : 

Juste un dernier petit mot pour informer les aimables patients sensibles aux bleus de l'âme et au noir de Solomon, que le bougre a trépassé il n'y a pas très longtemps. J'en ai été très attristé.

vendredi 7 octobre 2011

solitude

Alors là, chers patients, c'est peut-être une des pires choses qui peut vous arriver !
On se sent "comme une bougie qu'on a oublié d'éteindre dans une chambre vide".
"La tête baissée laisse le cœur sur l'estomac, l'estomac sur les genoux, ma tristesse n'a d'égale que le coup de gueule muet de l'enfant seul que nul ne calcule".
Seul comme devant un frigo vide, ou comme s'il n'y avait plus personne dans les rues de New York.
Vous l'aurez deviné, ceux qui en parlent le mieux ne sont pas forcément ceux qui en font le plus, et il s'agit, en l’occurrence, de notre cher Oxmo national ainsi que de nos chers Simon & Garfunkel, pas nationaux du tout, par contre.

En ce qui concerne Oxmo Puccino, le célèbre agent secret client du Lipopette Bar, amateur de chemises noires, celui que l'on surnomme Black Popeye, entre autres, je voudrais le crier sur tous les toits, c'est sûrement le plus grand rappeur français de tous les temps.
Il manie la rime avec une dextérité de haute voltige. Il est capable de faire valser Georges Brassens et Nas dans un même bateau. Il est aussi celui qui assume enfin l'héritage du hip hop dans son intégralité, ni rap conscient, ni rap de rue, le rap, ce n'est pas soit l'un, soit l'autre, c'est les 2. Le message et les tripes.
A ceux qui ne comprennent pas pourquoi j'écoute encore du rap depuis que j'ai 12 ans, je leur réponds "avez-vous entendu "qui peut le nier ?", "peur noire" ou justement .... "l'enfant seul" ????"




Celle-là ou l'autre version, celle en compagnie de ce suisse de trompettiste, Erik Truffaz, qui surpasse peut-être l'original !


Pour les autres, je n'aurai pas besoin de le faire. Par contre, il se peut qu'en leur compagnie, je me sente obligé de me justifier quant à mes goûts prononcés pour la douce mélopée, de celle que l'on n'entend pas beaucoup chez mes amis rappeurs, mais plutôt chez les amateurs de folk ou de country.
 
Pour ceux qui préfèrent la médecine douce, l'homéopathie musicale, je vous propose l'énormissime "The only living boy in New York" de Simon & Garfunkel.
Et alors là, je vous le dit tout de go, nous avons affaire ici à un hymne, un monument sacré de l'histoire de la musique.
Une intro simple mais digne d'une bonne intro à la Beatles ou Radiohead. Et un refrain .... ah mes amis ... quel refrain : ça monte en puissance, on est tout en émoi, et au moment où on sent monter la sauce, ça se calme pour nous emmener dans des contrées idylliques, avec des chœurs à couper le souffle, la douceur d'un champ de blé dans le Luberon un soir d'été ! Les chevaux qui galopent en liberté, crinière au vent ....
Et puis hop, ça remonte, l'écho sur la batterie, ça vient ça vient, non pas encore, on retourne au couplet, avec les chœurs des chevaux en plus !
Je n'en dis pas plus, vous verrez si ils envoient la sauce ou pas !!!
Ecoutez-donc ça :


On se sent pas forcément moins seul, néanmoins, les oreilles en plus, on en viendrait presque à aimer ça .... d'être seul !

dimanche 2 octobre 2011

alzheimer

C'est pas la peine de se prendre la tête de chou l'homme, c'est incurable. Ce qui veut dire qu'il ne te reste plus que les yeux pour pleurer, tes mains pour les essuyer et tes fesses pour te lamenter sur le temps qui passe. De philosopher sur les traces qu'il laissera derrière lui, du pourquoi et du comment, notamment ce qu'on a fait mais surtout ce que l'on a pas fait, du passé, des souvenirs, du présent et de l'avenir, de ce qu'il reste à faire, et du temps qu'il reste pour le faire ... Bon, c'est bon là, arrête, réveille-toi, je sais pas, fais quelque chose ! Allez, c'est rien, c'est juste le temps qu'il fait ! Moi, ça me déprime.

J'arrête d'en parler, Nina Simone le fait beaucoup mieux que moi, et c'est dans "who knows where the time goes".
Alors c'est  vrai que c'est une reprise de Sandy Denny, artiste folk anglaise, sorte de Nick Drake morte trop tôt, on en a pas beaucoup parlé, elle faisait moins de bruit qu'Amy, et c'est pas plus mal.
Revenons à Nina, et à ce morceau qu'elle a joué en live un soir de déprime collective. Je sais, ça peut faire long mais s'il vous plait, écoutez ce qu'elle dit avant de chanter, ça dure quelques minutes, il faut le dico d'anglais pas loin mais elle est tellement stone qu'elle parle lentement, ça passe, on comprend. Et c'est magnifique ! Y a tout, les paroles, la voix, les cordes qui vibrent, et la musique ....
D'autant plus quand les autres muzikos s'y mettent ... d'abords une petite guitare, douce, ensuite Nina nous fait part de sa façon à elle de jouer du Bach au piano sur le temps qui passe, comme elle seule peut le faire, et puis après ..... ah ... après, la fin, l'apothéose, le final grandiose, l'esprit de la soul .... on vibre comme rarement, on est passé à travers la folk music, le jazz, le blues, le classique, et enfin la soul, tout ça en moins de 9 minutes.

 

Saviez-vous que Nina Simone s'était adonnée aux joies de la musique populaire par dépit ? Elle rêvait depuis toujours de devenir pianiste classique dans de grands orchestres, de reprendre Bach dans des opéras bondés. Je dis ça comme si je la connaissais, alors qu'en fait, je raconte peut-être n'importe quoi, qui sait ? Bref, comme elle était trop noire pour l'époque, on lui a dit "fait de la musique de noirs", alors elle a fait de la musique de noirs, du jazz, de la soul, de la pop, et grand Dieu Seigneur ! merci Nina pour ta contribution, même involontaire, à la musique en général !

Paraît-il que lorsqu'elle chante, la pluie s'arrête. Paraît-il qu'elle était folle. Paraît-il qu'elle n'a eu de cesse de se battre pour les droits civiques des afro-américains. Paraît-il, vers la fin de sa vie, elle aurait passé le plus clair de son temps (tiens, encore une histoire de temps !) caché dans son château, dans le sud de la France, à jouer du Bach toute la journée. Paraît-il, quand elle commençait un morceau, de Bach donc, car elle ne jouait que du Bach, elle suivait les partitions pendant un temps, et puis elle se laisser aller à exprimer ce qu'elle n'a jamais pu faire durant sa vie de célèbre musicienne populaire et frustrée, elle partait en vrille et se mettait à composer, à laisser libre cours à son imagination plus que débordante, en partant de Bach. Paraît-il que ces séances impromptues ont été enregistrées, cela représenterait environ 72 heures d'écoute. Et paraît-il aussi que ça va sortir, en coffret, un jour. Je crois que ce jour fait partie de ceux que j'attends le plus au monde !

J'ai oublié de préciser que, au delà du fait que Nina Simone est peut-être l'artiste que j'aime le plus au monde, cette ode au temps correspond à la musique d'une scène fantastique du seul film de John Malkovich, "Dancer upstairs", film génial au demeurant (même si le réalisateur est libertarien et qu'il est pour la peine de mort, paraît-il), et que je ne saurais que trop vivement vous conseiller.